L'Administration Nationale de l'Aéronautique et de l'Espace (NASA) et l'Administration Nationale Américaine des Affaires Océaniques et Atmosphériques (NOAA) ont conclu que l’année 2016 était la plus chaude jamais enregistrée depuis 1880, et pour la troisième année consécutive, la température de l'air à la surface du globe a atteint des niveaux sans précédents. Et comme la terre continue de se réchauffer, les plantes et les animaux sauvages doivent s’adapter ou périr à cause des effets des changements climatiques.
Et malheureusement, certains ravageurs vont pouvoir mieux s’adapter aux effets des réchauffements climatiques que d’autres et voir même élargir leur population à travers le globe dans les prochaines années à venir. Et voici pourquoi:
Un avantage concurrentiel
Si la terre poursuit son réchauffement, les rats figureront parmi les animaux les mieux adaptés à survivre les effets des changements climatiques. L’organisation «Live Science» affirme qu’il y a environ 60 espèces de rats qui forment ce groupe. Le rat brun a pu s’imposer à des changements climatiques sévères dans le passé et en conséquence, il a su conquérir à peu près tous les coins de la planète. Les rats se reproduisent rapidement. Ils sont capables d’infester tout un territoire en très peu de temps. Ils sont opportunistes et mangent plusieurs variétés d’aliments. Ils possèdent de bonnes aptitudes de résolution surtout quand il s’agit de résoudre des problèmes pratiques. Grâce à ces compétences, les rats sont capables de faire face à des conditions de vie extrêmes. On les trouve dans les villes et dans les îles éloignées du Pacifique.
Dans le contexte de changement climatique, toutefois, cela devient un avantage concurrentiel dangereux. Les animaux qui occupent des niches écologiques bien spécifiques auront du mal à survivre si les sources alimentaires deviennent rares ou si les changements environnementaux et les phénomènes climatiques sont de plus en plus fréquents. Dans ces conditions, plusieurs populations animales chuteront ou stagneront en réponse à ces changements climatiques. Les rats par contre, vont pouvoir remplir ces lacunes et profileront comme ils l’ont déjà fait dans le passé depuis des millénaires.
Les rats aggraveront vraisemblablement l’extinction de certains animaux. Les rongeurs menacent déjà les oiseaux indigènes d’Hawaï et d'autres endroits du monde où ils commencent à concurrencer leur territoire. Lorsque les espèces indigènes commenceront à lutter pour s’adapter aux nouveaux changements climatiques, les rats seront dans une position de force et créeront de grands problèmes à ces animaux.
La propagation des maladies
Les rats ont longtemps été liés à de nombreuses maladies, et les changements climatiques peuvent aggraver cette situation. Un afflux majeur de rats comporterait des risques de maladies que les rongeurs peuvent transmettre aux humains. On doit donc être prudent et prendre ces menaces avec précaution pour être bien préparés en cas où la population des rats s’accroit brusquement.
La chute rapide d’une population parmi les espèces introduites est une chose commune. D’après les recherches élaborées dans les Comptes Rendus de l’Académie Américaine des Sciences, la «peste noire» ou «mort noire» a fait baisser dramatiquement la population des rats au Moyen-Âge. Pendant que les rats mouraient, le virus causant la peste s’est transmis aux puces et puis aux humains après.
Les conditions des changements climatiques vont favoriser l’élargissement de la population des rats ce qui causera des risques de propagation de maladies à travers le monde.
L’accroissance de la population des rats n’assure pas leur dominance
Les rats qui vivent à proximité des habitations humaines auront moins de concurrence pour subvenir à leurs besoins alimentaires et s’adapteront mieux aux changements climatiques, cela ne signifie pas que ces rongeurs vivront en sécurité. En fait, une espèce de rat a déjà été indexée comme étant la première victime due au réchauffement climatique.
Le magazine “National Geographics” rapporte qu’un groupe de scientifiques ont déclaré que le changement climatique a causé l’extinction d’un rongeur australien connu sous le nom de Melomys Rubicola qui vivait dans l’île de Bramble Cay. L’élévation du niveau de la mer et les phénomènes climatiques ont été la cause profonde de la disparition de ce rat qui peuplait cette île. Depuis 1998, les rats de l’île de Bramble Cay ont perdu 97% de leur territoire naturel et plus aucun spécimen de ce rongeur n'a été vu depuis 2009. Cette perte nous rappelle que les changements climatiques auront des effets néfastes sur la planète.